L’établissement des calendriers

Les calendriers pour la Super League et la Challenge League sont établis suite à un processus qui n’est pas simple, même très complexe. Sans le recours à des logiciels performants du dernier cri, ces calendriers seraient sans doute impossibles à concocter. Fixer les journées de championnat d’une compétition n’a plus rien à voir avec le tirage au sort qui a eu cours pendant des années.

Le cadre de la planification est délimité par le calendrier international. Toutes les dates réservées aux compétitions de clubs européennes et les dates réservées aux équipes nationales sont des dates tabous pour les championnats nationaux.

La Swiss Football League (SFL) établit de ce fait une première planification autour de ces dates tabous, barrées et interdites pour les journées des championnats de Super League et Challenge League. Ce faisant, il convient de tenir compte de standards internationaux établis en vertu du fair-play sportif: entre deux matchs, chaque club doit bénéficier impérativement de deux jours au moins de repos. C’est ainsi qu’est établie la planification des dates (lien à droite), qui énumère toutes les dates réservées aux matchs internationaux, ainsi que celles des championnats, sans oublier les rendez-vous avec la Coupe de Suisse.

Pour déterminer l’ordre des rencontres et les placer aux dates disponibles pour le championnat selon la planification des dates, un logiciel très pointu est utilisé. Tout d’abord, le programme est alimenté avec toutes les servitudes connues. Ces servitudes ou passages obligés peuvent être grossièrement répartis en deux catégories: en dates impossibles pour les stades (à cause d’autres manifestations pouvant y avoir lieu), ainsi qu’en dates interdites fixées par les autorités pour des raisons de sécurité. Viennent s’y ajouter les désirs spécifiques des clubs.

Chaque année, la SFL enregistrait avant le début de saison quelque 40 dates émanant des clubs, des exploitants de stade et des autorités. Ce qui ne facilite rien, c’est que ces dates tabous comprennent parfois non pas un jour, mais tout un week-end, voir des périodes entières, allant jusqu’à plusieurs semaines. Le problème se pose avec acuité en ville de Zurich, puisque deux clubs y partagent le même stade et que, par définition, on devrait donc avoir un match à chacune journée au stade du Letzigrund, et dans le canton de Vaud avec trois équipes en Super League.

Il s’avère cependant qu’il est impossible de tenir compte des souhaits de chacun. Même le logiciel le plus sophistiqué bute en fin de compte sur l’impossibilité d’établir les rencontres lors de certaines journées, suite aux contradictions inhérentes aux impératifs et désirs des uns et des autres.  

En son âme et conscience, la SFL établit le calendrier avec une partie de la saison en Super League et Challenge League, en tenant compte d’un maximum de servitudes et souhaits. Ce calendrier est publié en juin, un bon mois avant le début du championnat, dans le Calendrier (lien à droite). Le championnat débute au mois de juillet.

L’étape suivante consiste en une discussion serrée, intense avec les diffuseurs, les live-broadcasters (blue et SSR-SRG), dont le but est de répartir les rencontres sur les heures de coup d’envoi disponibles à chaque tour/journée. Les servitudes et désirs limitent dans cette phase également les possibilités, notamment parce que plusieurs clubs de la Super League sont engagés dès le début de saison dans les compétitions de clubs européennes.